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J31- J34 de la Vendée à l’océan

· 8rouespour5

Samedi 12 juin, J31. 85km D+830

On part donc de la ferme des Coûts en Vendée, direction Nantes. C’est essentiellement de la descente, dans des paysages sympas : des petites forêts, des prairies, des vaches, des petits villages, les maisons prennent du caractère avec leurs pierres brunes en granit. Il fait super super chaud, on fait des pauses régulières. Eliot et Lionel se baignent même dans une rivière incertaine à la pause pic-nique. 

Ce soir, on dort en warm-shower. C’est un réseau de cyclistes qui offrent gîte, ou bout de jardin pour planter la tente, ou canapé, et/ou couvert aux cyclotouristes de passage, et assurent la douche chaude! 

On pédale donc direction Nantes, ou plus précisément La Montagne, dans la banlieue (on cherche effectivement à éviter les grandes villes : c’est toujours un peu stressant même si elles sont aménagées avec des couloirs spécifiques, parce qu’il y a toujours de la circulation et des voitures pressées, on se perd aux feux rouges même si on a des talkies-walkies… bref, on évite.)

Et tout à coup, on roule entre des vignes! Ça faisait un moment qu’on n’en avait pas vue (la dernière fois, c’était autour de Bordeaux). 

Ce sont des vignobles de muscadet, on s’arrête dans le village de Château-Thébaud où un belvédère métallique surprenant a été accroché dans le surplomb de gorges au-dessus d’une petite rivière : vue sur les vignes de la falaise en face, c’est étonnant! 

On peut enfin faire une petite dégustation de vin blanc, les enfants se régalent de jus de raisin pétillant super rafraîchissant et bienvenu sous cette chaleur écrasante! 

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On arrive à La Montagne, où nous sommes accueillis en warm-shower par Yves et Roseline, des cyclo avertis, super cool et très accueillants. On parle vélo bien sûr, mais aussi agriculture alternative et plein d’autre choses autour d’une grillade. On est 5, ça peut paraître envahissant mais nos hôtes n’ont peur de rien et partagent leurs légumes tout fraîchement cueillis de leur grand potager et du jus de pomme délicieux de leur production. 

C’est notre première expérience en warm-shower, et elle est super positive! 

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Dimanche 13 juin, J32. 90km, D+840

Aujourd’hui, direction l’océan, parce qu’on n’en pas eu assez avant de bifurquer vers le Puy du Fou! 

Nous repartons au matin à travers les petits villages de banlieue, on repasse un petit bac dans le village du Pellerin pour traverser la Loire.  On continue dans les petites ruelles anciennes et jolies maisons le long de l’estuaire de la Loire. 

Tout le monde s’est donné RDV pour le footing dominical, on suit une piste cyclable super agréable, entre forêt et parcs. On discute en roulant avec les cyclistes sportifs en vélo de route, eux aussi sortis en nombre. 

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Et puis on arrive dans la banlieue industrielle de Saint Nazaire, et là c’est nettement moins agréable. On roule sous le soleil de plomb entre la raffinerie Total et les travaux de la déviation de la ligne de train, pas glop. Dans ces moments-là on se dit que c’est pas toujours génial de voyager lentement, alors on monte l’assistance et on pédale à fond. 

Efforts récompensés lorsqu’on atteint des maisons, et qu’au détour d’une rue, on tombe nez à nez avec l’océan. D’ailleurs, en parlant de nez, on l’avait senti depuis quelques rues déjà, mais quelle surprise lorsqu’il s’étend d’un coup tout bleu et immense! On est tellement content, le nez en l’air, que Nina fait une rencontre percutante avec un petit Kyle qui jouait tranquillement avec son seau. Plus de peur que de mal, un petit pansement sur le genou du courageux petit bonhomme, un échange de rires et nous repartons pour longer la côte vers le nord. 

Nous atteignons Pornichet, puis la Baule et leurs flancs de mer qui ne nous dépaysent pas vraiment de la Grande Motte : des immeubles prestigieux des années 60 sur plusieurs km. Mais la différence, c’est qu’en deuxième ligne, rue parallèle à la mer, ce sont des énormes bâtisses années 30-40 (les « maisons de sorciers »), magnifiques, toutes différentes et imposantes. 

On arrive à destination à Batz-sur-Mer, où nous devons passer deux nuits dans la maison de Marie, une copine d’étude de Lionel. 

Nous sommes accueillis par Edith, sa maman (Marie ne sera là que demain soir). Elle est super cool, de nous accueillir sans sourciller tous les 5 dans sa petite vie paisible au bord de la mer. Car la maison est aussi top qu’Edith, elle donne directement sur la plage et l’océan, après le petit portillon à enjamber. 

C’est magique. 

On prépare le repas à Edith, c’était le deal! Et sur la terrasse à discuter de la vie face à l’océan, on est les rois du pétrole. 

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Lundi 14 juin et mardi 15 juin, J33 et 34. 

Ici, c’est le paradis. A toute heure du jour, je retrouve tour à tour les enfants assis sur le muret, à juste observer l’océan, les vagues, les marées, le phare au loin. 

On découvre d’ailleurs ce qu’est de vivre les marées et le plaisir de voir le paysage changer : au pied de la maison, il y a tantôt des rochers regorgeants de crabes et de crevettes, tantôt l’océan et ses grandes vagues. 

Le matin du lundi, on part au marché de Batz, où on fait de jolies rencontres (un rémouleur - c’est un aiguiseur de couteau - surprenant et adorable, qui nous affûte notre couteau à la manière japonaise (Lionel se coupera 2 fois par la suite, en juste frôlant le couteau). Il s’appelle Jean-Claude, on se raconte un peu de nos vies changeantes et il montre son petit atelier dans son camion à Eliot. Une chouette rencontre!)

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A midi, Edith nous prépare des langoustines, deux saladiers énooooormes, dont on pense à priori qu’on ne viendra à bout. C’est tellement super bon, que tout disparaît. 

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L’après-midi et la journée suivante sont dédiées à la pêche aux crabes dès que l’océan se retire, et à la baignade lorsqu’il revient. 

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(Bon, là, il faut qu’on parle aux maîtresses respectives de nos enfants et aux profs du collège, qui lisent probablement ce blog. 

Soyons clairs, on n’est pas très assidus. Voir même un peu démissionnaires. La pêche aux crabes est quand même super attirante, tout comme comme nos diverses rencontres, nos découvertes de lieux surprenants et de coutumes étonnantes, nos jeux de cartes en famille et les contemplations de jolis paysages. 

On s’est fait une promesse : on rattrapera tout en rentrant à la maison, pendant le chaud mois de juillet où on sera enfermés tellement que les températures auront grimpé, et qu’on n’aura plus rien qui viendra entraver nos conjonctions de coordination et nos proportionnalités, l’écriture des boucles ou les nombres décimaux. 

Il est temps de se l’avouer, j’espère que vous ne nous en voudrez pas… on a d’ailleurs fait un colis à destination de la maison pour s’alléger d’un peu de poids, et la tablette, les cahiers et trousses en ont fait partie… on a gagné 4,5kg!)

Le soir, on retrouve Marie qui rentre tout exprès de sa journée depuis Nantes. Elle nous parle d’un super concept : l’AlterTour. C’est une action de l’asso AlterCampagne dont elle fait maintenant partie, qui organise chaque année un tour itinérant à vélo, ouvert à tous, dans différentes régions de France, à la rencontre de solutions alternatives pour l’environnement, l’économie sociale et solidaire, l’agriculture, l’énergie… une belle preuve de rencontre, de partage, de solidarité et de positivisme. Une super expérience ouverte à tous, qu’elle nous donne envie de vivre! 

Le mardi soir, après le repas, Marie nous amène visiter les salines à la tombée de la nuit. On part à pied de la maison le long de la plage, on bifurque et traverse le village, et on se retrouve au milieu des salines de Batz. On serpente entre les petits carrés d’eau de mer où traînent les outils de la journée, des râteaux spéciaux pour ramasser la fleur de sel, les bacs où sèchent le précieux or blanc. 

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Nous passons donc de supers soirées à refaire le monde au soleil couchant, avec des couleurs magnifiques, sous un temps idéal, avec des hôtes trop stylées (petit clin d’œil pour Edith à qui Nina apprend les expressions des djeuns). 

On est resté un jour de plus que prévu tellement c’était le paradis, la pause inespérée, la découverte de nouveaux horizons (vivre au rythme des marrées, nous, on connaissait pas!). Et même si on se lave à l’eau froide parce que la chaudière est en panne, on kiffe! 

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Mercredi 16 juin, J35. 84km, D+910

Il faut bien repartir, alors on remonte sur nos bêtes, encore une fois regonflés à bloc, surtout qu’aujourd’hui c’est THE days : on va enfin chatouiller la Bretagne.